Gloire d´un soir

24 novembre 2007

Hier, j´ai réalisé un rêve. J´ai chanté toute seule devant un public.

Depuis toujours, je chante. Chanter, c´est ma passion, ma thérapie, mon passe-temps favori. C´est tellement important pour moi, que j´ai peur du jugement des autres, des critiques. Et en 23 ans, jamais je n´avais chanté toute seule durant un spectacle.

Il y a deux semaines s´est présenté à moi ce defi un peu fou de chanter au cours d´une soirée cinq ou six chansons de mon choix en français et devant un public de 50 personnes environs. Je ne pouvais pas refuser, trop tentant, il faut se jeter à l´eau même si ça fait peur, j´en rêvais depuis si longtemps.

Et puis j´ai pris peur et j´ai changé d´avis il y a trois jours. Mais mon ami m´a dit que je ne pouvais pas revenir sur notre accord. Alors je me suis plongée dans le repertoir francais et on a cherché un pianiste pour m´accompagner. Tout ça en deux jours seulement, apprendre les paroles, se caler sur la musique, trouver un habit de scène et se detendre aussi.

Et hier soir, j´ai chanté Jacques Brel et Edith Piaf en cloture du spectacle. Même pas peur ! Non, serieusement, ca s´est vraiment bien passé. Le plus drôle c´est que je me suis plantée dans les paroles des cinq chansons, mais personnes n’a capté, personne ne comprend le français.

J´ai maintenant un peu plus confiance en moi. Ce qui ne tue pas te rend plus fort. C´etait vraiment genial !

Peindre pour mieux avancer

1 novembre 2007

Le week end dernier, on s´est motivées avec ma co-chambre Fabi et on a repeint les murs de notre pièce. Pour le moment c´est tout blanc mais on pense mettre un peu de jaune et aussi du vert d´ici une semaine. Même si on n´est pas franchement douées, ca sera toujours mieux que le bleu flachi que nous devions supporter jusqu´à hier.

Sinon, le projet de la Toma avance bien. Avec Juliana et Luiza, on a organisé un débat-discussion sur le thème de l´eau avec tous les gens de la Toma. Comme pour le projet d´éducation environnementale, on a utilisé l´education populaire et donc écouté les idées des habitants pour construire le débat et abordé le theme de l´eau aussi bien au niveau local que national et mondial.

Sinon, je suis allée à Santiago deux jours cette semaine. Un voyage très étrange et génial. J´ai fait la connaissance d´un alchimiste qui prétend connaître la solution à la voiture à eau. On a discuté méditation et spiritualité. C´était une belle rencontre. J´ai aussi pu rendre visite à quelques amis qui vivent à la capital. Et j´ai eu le plaisir d´aller faire un tour à l´organisation latino amercaine des conflits environnemantaux. Super intéressant, ils se chargent des conflits du genre : contamination de l´industrie du cuivre, de l´industrie du bois et déstruction de la patagonie pour produire de l´électricité (problèmes principaux au Chili).
A part ça, je commence à prendre des couleurs avec ce beau soleil. Et je prépare mon voyage dans le sud pour ce lundi si tout va bien.

Enfin libérée

22 octobre 2007

22 octobre, le projet d´éducation à l´environnement est enfin imprimé et prêt à être présenté à la CONAMA, Comission Nationale de l´Environnement chilienne. C´est un beau projet, je suis drolement fière de notre travail.

Au final, l´équipe est constituée de Béa, Feña et moi même. Béa vit à la toma et est phsycologue. Feña est professeur.

Depuis le début du projet, l´idée a beaucoup évoluée et le résultat final est plus modeste en terme de forme mais bien plus poussé dans le fond. Il s´agit de travailler sur la base de la pédagogie de l´oprimé et de l´éduaction populaire, développés par le brésilien Paulo Freire. Le prinicipe est le suivant : le travail effectué avec les enfants est participatif, les cours se construisent à partir de la propre réalité des élèves. Ces derniers sont amenés à décrire, discuter et remettre en cause le monde qui les entoure et developpent ainsi leur conscience critique et avancent sur le chemin de la liberté.

Nous prétendons réaliser ce travail autour des thèmes durabilité, dechets et efficacité énergétique dans un collège situé près de la toma. Maintenant, on va voir si la CONAMA est suffisament intelligente pour voir là un projet novateur, complet et durable puisqu´il aspire à doter les enfants d´outils très utils : conscience, sens critique et connaissances techniques.

Nous saurons en décembre si le projet suit son cours. Ojala, tout va fonctionner et on pourra developper tout ça en 2008. Moi pendant ce temps je serai déjà de retour en france, mais je continuerai à exercer mon role de coordinatrice et chef de projet. Je sens deja venir la nostalgie et l´envie d´être présente pendant les cours, mais on ne peut pas tout faire.

En attendant je vais pouvoir profiter du soleil avant de venir vivre l´hiver froid européen avec vous. Au programme, sport, lecture, sommeil, plage, et aussi de nouveau excurcion dans le sud dans un parc national de Chiloe: ca va être trop bien !

De nouvelles photos en ligne, enfin !

3 octobre 2007

Ca y est, j´ai pris le temps de mettre de nouvelles photos sur le site. vous avez maintenant accès au voyage dans le sud et à quelques nouvelles images dans ma maison a bellavista. Bonne visite !

Serait-ce pour cela que je suis au Chili ?

28 septembre 2007

Hier, mon ami Ulrich m’a transmit un lien vraiment chouette (www.les-renseignements-genereux.org) qui permet de tèlècharger des brochures pédagogiques intéressantes. Au milieu des brochures telles que francafrique, progrès et décroissance ou encore publicité, je me suis particulièrement intéressée à la brochure “Dominations et Liberté” qui traite de la sociologie critique et notamment de Pierre Boudrieu.
J’ai pu y lire le paragraphe suivant :

“L’habitus [manière d’être], s’il tend a se reproduire quand l’agent social est confronté a des situations habituelles, est également capable d’innover face a des situations inédites. La rencontre avec des situations et des moeurs nouvelles, des milieux sociaux différents, peuvent être propices a des modifications profondes de nos manières de penser et d’agir. Dans ces conditions, l’habitus génère chez l’agent social des “réponses spontanées” inadaptées, des “automatismes” en decalage. Cette inadaptation peut faire émerger chez l’agent social de profonds questionnements existentiels, le début d’un processus d’autonomisation, une prise de distance avec les pratiques et les pensées de son milieu social d’origine.”

Alors je me dis que c’est surement en partie pour cela que je me plaîs tant ici.

En tout les cas, je vous conseille d’aller lire quelques brochures publiées sur ce site, ça en vaut la peine.

La vie est belle et les écharpes avancent

24 septembre 2007

La semaine dernière, à Chiloé, j´avais été chargée d´acheter de la laine chilote, spécialité de l´île. J´avais été jusque dans des familles de paysans locaux pour limiter les effets de chaîne et payer moins cher.

Je suis rentrée à Valparaíso avec 5 kilos de laines pour la Toma. L´objectif est de faire de belles echarpes bien chaudes en laine couleur naturelle qui vont partir dans une semaine pour l´Allemagne avec un ami de la Toma qui rentre dans son pays.

En Allemagne, elles vont être vendues sur le marché de noel bien plus cher que ce qu´elles coutent ici et ainsi faire un peu d´argent pour le projet de la toma.

Aors ce matin on s´est réunies avec carola, bea, juliana, lucia et cati, et six jeunes demoiselles sont en train de tricoter alors qu´il fait si beau, les oiseaux chantent, le soleil du printemps brule dehors.

Como chucha voy a salir de ésta situación ???

22 septembre 2007

Chaque journée apporte sa quantité de questions.
Comme je vous disais hier, j’en viens à penser rentrer en France et me mettre à la recherche d’une application pratique de mes connaissances comme ingéneure. Comme je n’ai aucune envie de vivre en France pour le moment (et oui, j’ai comme peur de m’enterrer dans une routine ou pire de rencontrer l’amour et oublier mes rêves :D ), je penssais continuer ma découverte culturelle et opter pour une virée en Afrique.

Je me disais que je pourrais de nouveau envisager un VIE (Volontariat International en Entreprise). Mais il m’a fallu moins d’un jour pour de nouveau me confronter à mon éthique. Je suis tombée sur une vidéo sur youtube.com (site bien pratique de vidéos gratuites de tous types pour ceux qui ne connaissent pas encore) qui s’appelle “Mondialisation: causes et effets”. C’est en sept parties et ça dure près d’une heure au total. Ca m’a vite remis les pendules à l’heure et je me suis souvenue pourquoi j’avais si vite oublié le VIE il y a un an maintenant. Ca me fait mal de penser bosser dans une entreprise multinational qui fait partie de cette mondialisation infernale qui maltraite la terre et les êtres humains de manière sournoise et cachée.

Bref, je vais voir si je trouve une solution dans une ONG, une association, un organisme indépendant plus éthique. Pas facil tout ça.

Et à côté de ça, je suis partagée au chili. En effet, la fédération correspond si bien à mes objectifs, elle rentre complétement dans mes critères éthiques et les gens qui y travaillent sont devenus des amis. Mais je ne parviens pas à agir. Je continue le projet d’éducation ambiental, mais à part ça je me sens trop seule dans mon secteur pour agir.

Une bonne nouvelle, les deux allemandes venues aider à la toma pour construire le projet énergie du future quartier sont arrivées mercredi. Je les ai rencontrées aujourd’hui et elles sont super sympas. On va bosser toutes les trois avec mes deux collocs francais corentin et mathias. On va surement commencer par de la sensibilisation des gens de la toma, adultes et enfants. On va aussi bosser sur les materiaux de construction du future quartier. Ca me fait plaisir, qui sait, je vais peut être prendre plus confiance en moi avec ce projet et oser prendre un décision.

Nouveau jour de doute sous le soleil chilien

21 septembre 2007

Hier, j’ai reçu un mail d’un super ami qui m’a dit que je vous donnais des nouvelles trop superficielles, que je devrais plus vous parler de mon humeur, de mes pensées, de mon moral. Il a bien raison, en général je n’ose pas trop vous parler de mes peurs et de l’évolution de ma réflexion au fur et à mesure de ce voyage qui dure déjà depuis plus de 8 mois.

Tout ça c’est parceque, je vais oser l’écrire, je suis complètement perdue dans moi même depuis tout ce temps là. Il faut l’admettre, depuis que j’ai terminé l’INSA, je n’ai fait que chercher en moi ce que je voullais faire de ma vie, dans quelle direction je voullais partir. Résultat, j’ai muri, j’ai rencontré pleins de gens, pleins d’idées, de pistes, de chemins, mais cela n’a fait qu’augmenter le nombre des possibilités.

J’ai compris que la solution réside dans la définition de ce que je veux, car j’ai toute la terre et toute la liberté qui m’accompagne. Le seul obstacle reste l’argent, mais comme me disait un pote ce soir même, pour une jeune française sympatique, cultivée, multilingue, ce n’est pas dur de gagner de quoi survivre. Je dis survivre car je n’ai pas besoin de beaucoup pour être heureuse, je m’en suis bien rendue compte au cours de ce voyage. Au contraire, les objets sont un handicap important, ils sont une préocupation de trop pour l’ésprit. Pour plus de liberté, moins d’attachement materiel !
Enfin tous ça pour dire que ce voyage au Chili m’a fait entrer dans un labyrinthe. Je sais qu’il existe plusieurs sorties différentes et qu’elles sont toutes aussi bonnes les unes que les autres, tout dépend de ce que je veux faire, mais je n’arrive toujours pas à prendre de décision.

Plusieurs fois j’ai cru faire un grand pas en avant, par exemple en me lancant dans mon dernier projet d’éducation ambiental. Mais à chaque fois, je ne suis pas convaincue et je continue de douter de la validité de mon choix.

Je me suis lancée dans de nombreux questionnements sur moi même. Jamais avant ce voyage je n’avais autant cherché à analyser mon être intérieur. J’utilise les grands mots, ne prenez pas peur, hihi… Et je suis perdue au milieu de toutes mes contradictions. Un autre ami m’a dit que plus on est utopiste et plus on est fait de contradictions. Je suis en pleine éveil politique et social, et c’est dur de se forger un idéal qui tienne la route, mais qu’est ce que c’est interessant !

Donc voila, je ne sais pas si je resterai au Chili. Si vous me le demandez maintenant, je pense que le mieux pour moi serait de rentrer en France un moment pour retrouver mes racines et pouvoir observer avec un peu de recule le chemin parcouru et le chemin à venir. Je crois que les opportunités qui s’offrent à moi ici en Amérique du Sud ne sont pas encore à porter de mains car je ne suis pas assez sure de moi même pour me lancer dans l’aventure, peut être devrais je penser à renforcer mes compétences en France avant de partir à la conquête du monde …

Enfin, malgrès tout, ne vous faites pas de soucis, je vais très bien, juste plus paumée que jamais, mais je continue de vivre au jour le jour. Et le printemps qui montre son nez …

Deuxième partie du voyage

18 septembre 2007

Le voyage touche à sa fin, je pense rentrer rapidement à Valparaíso, ma maison me manque, mon projet d´éducation ambiental aussi, la toma me manque, la fédération de syndicats me manque, je vais rentrer.

Aujourd´hui c´est la fête nationale, y´a des drapeaux partout et ca sent la viande grillée à chaque coin de rue. Le seul petit hic est qu´il pleut depuis hier. Je ne peux pas me pleindre car j´ai eu deux semaines de beau temps incroyable alors qu’on est encore en pleine hiver. Je vais vous montrer bientôt plein de photos de volcans, de mer, de nature, c´est vraiment beau ici.

Jeudi, je prendrai de nouveau le chemin du nord, plus de 1300 km. Je pense passer rapidement à Pucón, où semblent s´être rassemblés tous mes collocs de Valparaíso. Et puis je remontrai avec eux.

Ca m´a fait un bien fou ces vacances, j´ai dormi beaucoup beaucoup et je suis pleine d´energie pour affronter tous les projets et ma vie à Valpo. Je suis en train de me demander quand je rentrerai en France. Pour le moment mon avion est fixé au 23 décembre mais je peux le changer pour rentrer un peu plus tôp, histoire de profiter de ma famille avant d´aller à la veiller de Noël… Je vous tiendrai au courant. Chau chau

Première partie du voyage

14 septembre 2007

Me voici arrivée à l´île de Chiloé. C´est cette grande île au sud du Chili qui ressemble à l´Irlande avec du vert partout et plein de moutons. Je suis donc déjà à plus de 1200 kilomètres au sud de la capital.

Retour au point de départ.

On est parti il y a dix jours avec Micha en stop de Viña del mar. Facil, en moins de 12 heures on était prèts à dormir sous la tente devant le viaduc jaune de Malleco, je vous mettrai à mon retour à valpo une belle photo de la vue au matin. Apres quoi on a enchainé sur le parc nationale de Nahuel Buta. C´est une reserve d´araucaria, un arbre natif du chili, mais la particularite est que ce parc fait parti de la cordillère de la costa et non de la cordillère des andes. C´est le seul endroit de la cordillère de la costa ou l´on trouve des araucarias. C´etait magnifique même si on a pas pu marcher beaucoup car il y avait deux à trois metres de neige sur les sommets.

On a ensuite participé à un belle echange culturel avec les filles de l´internat situé a vegas blancas en bas du parc. Elles sont venues me demander de leur apprendre un jeu francais. Comme je suis pas douée pour ce genre de chose, je leur ai proposé de leur apprendre à faire du macrame. Une réussite !!! 8 élèves douées, c´était très sympa. Les profs sont même venus voir et nous ont proposé de dormir dans une salle de classe pour ne pas mourir de froid dans la tente, genial !!!

Ensuite on est reparti en stop pour Valdivia où on a passé le week end avec Carolina. J´ai revu toute la famille qui m´a si bien reçue à mon arrivée au chili, j´étais contente.

Et puis lundi on est parti pour puerto varas, toujours en stop parceque ca marche drolement bien au chili. Vous me direz c´est normal car il n´y a presque qu´un autoroute nord sud. A puerto varas, on a rendu visite a l´oncle et la tante de micha. Comme durant tout le voyage on a eu un temps magnifique. Les volcans des alentours se voyaient a l´horizon, vraiment beau, je vous mettrai un diaporama dans un semaine ou deux.

Et puis hier je suis partie seule pour l´île de chiloé. Première étape, CASTRO, la capitale de l´île. J´ai visité avec Hardy, le frère d´un collègue de Valpo, on a bien fait le fête hier.

Et puis je suis arrivée il y a peu a Quellón, la ville la plus austral de l´île qui est aussi le point final de la panaméricaine. Et oui cette route qui part du canada ce termine ici !
Demain soir commence le grand week end de la fête nationale. Le 18 c´est le jour officiel mais les gens ont presque tous droit à leur lundi et leur mercredi, ca fait donc 5 jours pour faire la fête. Je pense passé la prochaine semaine sur l´île, avec Antonio, un ami de Valpo qui vi ici a Quellón.

A bientot pour la suite de mes avenures.